LES ANCIENS DU 15.1

 

 

RANCOURT- VERDUN


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En raison des difficultés de mise en place et du temps indispensables aux unités du génie, l’attaque est  fixée dans la nuit di 1° ou 2° avril.

Le général Carpentier donne à ses chefs de corps les directives suivantes :

-        Dispositifs – deux groupements en premier échelon –

Groupement Chappuis – 151° R.I.(*) (Gandoët) au nord

                                       et 4° R.T.M. (Clair) au sud et 2° dragons

Deux plages de débarquement sont prévues :

Plage A : au 151° R.I. à l’extrémité nord du bras de l’Altrheim

Les troupes françaises découvrent que des Allemands occupent encore cette rive dont les Américains n’avaient pas terminé le nettoyage.

Le 30 Mars le 151° R.I. fait occuper l’île de l’Altrheim par une section. Les bataillons d’assaut le 2° du 151° R.I., le ° du 4° R.T.M progressent à l’arrière des plages qui leurs sont assignées.

Le général De Lattre en personne vient se rendre compte des difficultés rencontrées par ce 151° cher à son cœur. Calme et souriant il vient encourager les FFI de Fabien auxquels échoit ce jour un bien redoutable honneur.

Il est debout, derrière un faible rideau d’arbres, avec Gandoet, lorsqu’un violent tir d’artillerie s’abat sur la digue. Un bateau qui s’élançait dans le Rhin, prend feu et coule.

Méthodiquement les T.D. continuent leur tir. Sous cette protection le lieutenant Rodriguez lance à nouveau une vague de cinq bateaux. Il a pris place dans l’un deux avec le lieutenant d’artillerie Urbain de la croix qui, commandant de batterie au 3/63° R.A.A. a insisté pour prendre le commandement du Détachement de Liaison et d’Observation.

Quatre bateaux sur cinq sont touchés et coulent. Un homme, le cuisinier de la 5°, pris au milieu du fleuve, réussit, à la nage, à rejoindre la rive ennemie.

Seuls le bateau des lieutenants Rodriguez et de La Croix passe et rejoint Calligaris. Peu après, Rodriguez est blessé, mais conserve le commandement de son détachement. Puis c’est Amlaoui, le radio du D.I.O. qui est tué. Le lieutenant de la Croix fait des prodiges pour déterminer où faire tirer utilement le 3° groupe d’artillerie. Mais il est grièvement blessé à son tour, colonne vertébrale brisée par une balle.

Il est 19h30. Il fait nuit, 48 hommes seulement ont forcé le passage du Rhin face à Philippsburg. Ils se battent furieusement contre un point d’appui solide et ces deux blockhaus dont ils veulent s’emparer.

Profitant des dernières lueurs du jour, un T.D. réussit à placer un obus dans une embrasure de l’un des blockhaus, qui se tait aussitôt. Il n’y en a plus qu’un à prendre au plus vite.

De La Croix dirige le tir du groupe d’artillerie attaché au 151° R.I. mais il sent le froid de la mort l’envahir. Ses jambes sont paralysées. Il se décide, à la radio à appeler Gandoët, que ne quitte pas son commandant de groupe (le 3/63 RAA le chef d’escadron Vallée. D’une voix calme il lui dit : « Mon colonel, je vais mourir. Donnez moi votre parole de ne pas laisser mon corps en Allemagne. Je veux être enterré en France près de mon père et de ma mère. »

Très ému, Gandoët essaie de prononcer des paroles de réconfort. De La Croix ne les accepte pas « Promettez-moi, mon colonel. », dit-il. Et le colonel promet. Aussitôt ce jeune héros reprend le réglage des tirs avec un calme qui confond les présents.

Puis c’est la voix du lieutenant Rodriguez qui se fait entendre. Il demande des renforts, des munitions et des bateaux pour évacuer les blessés. « On tiendra, dit-il, mais envoyez vite ce que je demande. Il nous reste deux fusils mitrailleurs intacts. »

Sur la plage A, bien repérée et soumise à un feu intense des Allemands, la situation est intenable. Il faut absolument modifier la manœuvre et rechercher une autre plage de départ.

Le colonel Gandoët part en liaison auprès du colonel Clair, son camarade du 4° R.T.M. La journée du 4° RTM fuit très dure mais à cette heure, il a gagné la partie. En outre, le rendort de bateaux promis par le général Brooks arrive. C’est de grand cœur que Clair offre un créneau de passage par sa plage B au 151° R.I.

Sans perdre de temps la 6° compagnie fraiche du 151° est envoyée à Rodriguez suivies du reste du 2° bataillon et du 1° bataillon du Cdt. Cuenoud.

Rodriguez réussi à s’emparer du deuxième blockhaus. Il est entouré de 10 tués, 30 blessés (dont lui même) et 8 hommes valides…

Le commandant Vallée tient à ce que soit tenue la promesse faite au lieutenant De La Croix. De la plage A, il va le chercher….et le ramène. Sa prière sera exaucée.

Le colonel franchit le Rhin à son tour avec le 1°bataillon. Le 3° suivra. Des patrouilles sont envoyées vers Philippsburg. A 6 heures, les 2° et 1° bataillons occupent la ville. Le 3° bataillon rejoint….Des reconnaissances sont poussées au nord et à l’est.

Le 151°, après sa prise de Philippsburg fait sa liaison avec le 3° RTA à Waghhauselk, nettoie les bois de Luzhardt et s’empare de Kirrlach et de Hambrücken

A Forts le 151° échangera quelques rafales de mitrailleuse avec une unité américaine. Français et Américains s’étant pris respectivement pour un détachement allemand.

Le 151° R.I. après de durs combats s’est emparé de Karlsdorf avec son 1° bataillon(Cuenoud), pendant que son 3° bataillon (Linares) et le 2° bataillon (Cunin) appuyés par un escadron du 3° R.S.M. pénétraient par l’ouest et le nord dans Bruchsal, fortement défendu. Des combats de rues s’y déroulèrent mais les Allemands ne purent pas être délogés des faubourgs est et sud de la ville.

(*) Le 151° R.I. est un régiment issu :

- de la Brigade FABIEN Georges

-du bataillon Stéphanois du Commandant RUAT, Bataillon Ruat ou 1er bataillon territorial de la XIVe RM. Chef : commandant Combecave puis commandant RUAT (Duchêne). Formé à Saint-Etienne, issu des 304e et 313e bataillons FTP de la Loire. Compte 800 hommes le 20 novembre 1944. Quitte Saint-Etienne le 13 janvier 1945 pour le Valdahon. Versé dans le 151° R.I. le 2 février 1944.

-des Aveyronnais du Commandant MARC.

Le 1er bataillon FTP de l’Aveyron est plus connu sous le nom du bataillon Marc. Il est aux ordres du commandant François Vittori (« Marc »), un Corse de 42 ans, ancien des brigades internationales en Espagne. Cette unité qui a opéré dans la région de Decazeville intègre la Division légère de Toulouse (colonne R4). Elle quitte Rodez les 6 et 7 septembre 1944 pour Lapalisse et renforce le groupement Lecoq dans les Vosges.

Le 20 novembre, le bataillon compte parmi les unités qui font leur entrée dans la ville sinistrée de Gérardmer. Sous le nom de 2e bataillon du 51e RI FFI, il forme avec le 1er bataillon de Toulouse (I/51e RI FFI) la Demi-brigade du Tarn et tient un secteur dans les Vosges pendant la bataille de Colmar. Versé dans le 151e RI le 1 mars

Il a reçu, avec le matériel U.S. du 8° R.T.M. dissous, un renfort de cadres officiers, sous officiers et spécialistes français de l’Armée d’Afrique. Le Général De Lattre a donné à ce régiment le numéro de celui qu’il commanda à Metz comme colonel.

Source : Historia N° 87 de juillet 1969

  

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