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Affiliée à la Fédération André Maginot (FNAM GR 173) La Grande Guerre HISTORIQUES L’action des chars d’assaut le 16 avril 1917 |
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La 69° Division d’Infanterie (Général Monroe) du 32 C.A. (Général Passaga) durant tout l’hiver 16/17, avait occupé et aménagé une tête de pont au Nord de l’Aisne entre La Miette et Berry-au-Bac. Le 16 avril 1917, ce front avait été partagé pour l’attaque entre la 69° D.I. à l’Ouest et la 42° D.I. à l’Est. La 69° D.I. comprenait, en plus du 151° R.I. dont je commandais la 10° Cie. les 162° et 267°R.I.
Cette participation de chars au combat le 16 avril avait été tenu rigoureusement secrète. Les officiers du 151° n’en furent avisés que quelques jours avant l’attaque au cours d’un exposé du Général Monroe. A l’échelon compagnie, aucun des ordres écrits reçus n’en faisait mention. Pour éviter autant que possible le tir de barrage de l’artillerie allemande les 3 régiments de la division devaient s’élancer en masse sur la première ligne ensemble et prendre au-delà seulement les échelonnements en profondeur. (1).
Je le vois encore progressant dans l’étroit couloir entre La Miette et la ferme sous nos vivats enthousiastes…Puis je les ai vus se déployer dans le secteur du Régiment…et je les verrai toujours, spectacle hallucinant…poursuivis par l’artillerie ennemie, s’enflammant les uns après les autres…les équipages sortant en flammes de leurs chars et, torches vivantes, courant dans la plaine… Leur vaillant chef, le Commandant Bossut, n’a pas échappé au sort de tant de ses compagnons d’arme.(2)
Peu après la prise du Choléra, le brancardier Henon du II° bataillon du 151° allant d’abri en abri pour y rechercher les blessés, fut accueilli dans l’un deux par un officier allemand qui le fit prisonnier. Cet officier était à la tête d’une compagnie prête à nous contre-attaquer par derrière. Parlant un français correct, il demanda à Henon s’il était exact que nous possédions des chars. Ce dernier répondit affirmativement et invita l’officier à sortir de l’abri pour les entendre arriver. L’officier s’exécuta et, entendant effectivement le bruit des moteurs, fit mettre bas les armes à sa compagnie et se constitua prisonnier. Pour cette prise inattendue, le brancardier Henon reçut la Médaille Militaire. Malgré les tirs bien réglés et concentrés de l’artillerie ennemie, plusieurs chars parvinrent à s’avancer loin dans la zone allemande. De mon P.C. en fin d’attaque, au bord de La Miette et à hauteur du bois des Béliers. J’ai pu en photographier deux abandonnés parce qu’incendiés, entre le bois Claquedents et Juvincourt, c’est à dire à 5 kilomètres au nord du Choléra. Cette audacieuse avance avait jeté le désarroi parmi les réserves allemandes et atteint sérieusement leur esprit combatif. Ainsi, vers 19 heures, alors que nous nous organisons en avant du bois des Béliers, nous vîmes une contre-attaque, forte d’une compagnie, déboucher de la crête entre Juvincourt et le bois Claquedents et s’avancer vers nous : avant même que nous ayant notre tir d’infanterie, trois obus de notre canon de 37, bien placés, il est vrai, suffirent à faire rebrousser chemin. Elle disparut rapidement de la crête.
"En ce qui nous concerne nous sommes demeurés 21 jours sur la ligne atteinte le 16 au soir sans subir de contre-attaque, sans autre réaction allemande que celle de son artillerie et j’affirme que l’action des chars, ce jour là, fut nettement profitable. Le modeste témoin que je suis regrette, seulement qu’elle n’ait pas été mieux exploitée". Colonel BOURGOIN (E.R.) Ex. Capitaine au 151° R.I
Septembre 1918 – Ste Geneviève près de Soissons . Capitaine Adjt/major BOURGOIN - Chef Bat. CAISEZ encadrant le fanion du 1° bat.qui vient d’être décoré de la Croix de Guerre avec palme pour le passage de l’Aisne le 28/08/1918
(1)Pour assure une bonne liaison le long de La Miette entre le 5° et le 32° C.A. un détachement mixte avait été constitué sous les ordres du Capitaine Antoine du 151° R.I. Le 32°R.I. fournissait une compagnie de voltigeurs et 1 C.M. et le 151° R.I un effectif semblable. (2) La tombe du Commandant Bossut est au cimetière de Roubaix dans le caveau familial avec ses parents, son frère Jacques, le général, et un fils de son frère Achille et sa femme. Merci à : Claude Aïcardi gestionnaire du site dédié aux cavaliers: www.cavaliers.blindes.free , qui nous a autorisés, si nécessaire, à utiliser les informations du site, messieurs Deloche et Michel Souquet spécialistes de l’arme blindée de cavalerie qui nous ont transmis des précisions sur ces combats et transmis les liens relatifs à leurs discussions sur le forum www. 14/18 mes discussion.net
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