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Affiliée à la Fédération André Maginot (FNAM GR 173) La Grande Guerre HISTORIQUES Le 351° RI - Régiment de réserve du 15.1 |
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1914 Le 351° R.I., constitué à Saint Quentin part, le 5 août pour Verdun où il entre dans la composition de la 72° D.I. attaché à la place.
Du 6 au 11 août 1914, le régiment exécute des travaux de défense à Bezonvaux et Ormes. Du 12 au 17, cantonnement à Verdun. Le 17, le 351° R.I. se porte sur Trésauvaux où il reste jusqu’au 20, après avoir détaché deux compagnies à Louvemont, pour exécuter des travaux à la côte de Poivre et à la côte 378, au sud des Chambrettes. Le 24 août au matin, le régiment est à Fromezy où il est arrivé, après avoir cantonné, le 21 à Fresnes, le 22 à Riaville
COMBAT D’ETAIN – 24 / 25 août 1914 Le 24 août, le 351° reçoit l’ordre d’engagement et se porte en avant de la 72° D.I qui relève la 67° D.I. au combat. Le régiment reste sous le feu d’artillerie toute la soirée, entre la route et le moulin d’Etain, puis reçoit un ordre pour une attaque de nuit dans la direction des Carrières de Behaux. Le 6° bataillon, seul engagé, culbute les avant-postes ennemis, mais ne peut poursuivre, en raison du mélange des unités dans la nuit. Le chef de bataillon DESTIVAL rallie son bataillon et le ramène en arrière à Foameix où il bivouaque, tandis que le 5° bataillon passe la nuit à la sortie ouest d’Etain. Le 25 août, le régiment reprend le combat à l’est du moulin d’Etain, avec deux compagnies détachées aux fermes de Bloucq et Roger-Champ ayant des fractions avancées à la lisère ouest du bois de Tilly. Vers 11h00, a lieu un mouvement de repli sur Fromezy, puis quelques instant après, le régiment, en raison de nouveaux ordres, se porte sur Ornel qu’il enlève à la baïonnette. L’ordre de cantonnement, le 25 au soir, envoie le régiment a Châtillon-sous-les Côtes d’où il repart presque aussitôt pour Verdun et Bras où il est le 27 au matin. Du 27 au 30 août, repos – avant postes à la cote 344 avec grand’ garde (garde importante) à Samogneux et cantonnement à Champneuville, le 30. COMBAT DE GERCOURT – 1° septembre 1914 Les allemands ayant franchi la Meuse à Sivry, le 351° est envoyé sur la rive gauche de la Meuse, le 31, et il relève, le 1° septembre, le 54° R.I. en avant de Gercourt. Le régiment est engagé avec la 72° D.I. sur le front Gercourt – lisière est du bois Juré, en liaison à gauche avec le 362° R.I. L’artillerie allemande, placé sur les hauteurs au nord-est de Consenvoye, inflige des pertes assez fortes. Vers 16H00, le combat d’infanterie s’engage. Notre artillerie provoque des pertes sérieuses dans les colonnes allemandes, sans pouvoir arrêter leur progression. Dans la soirée, le régiment recule sous la poussée de l’ennemie, après avoir subi des pertes par le feu des mitrailleuses et du fusil. Les éléments groupés à Cuisy sont constitués en quatre compagnies, sous le commandement du capitaine HUET, commandant le régiment, le lieutenant colonel ayant été blessé. Le régiment est porté à la cote 287 où il reste jusqu’au 3 septembre dans la nuit. A ce moment, il reçoit l’ordre de rentrer à Verdun et y reprend ses cantonnements jusqu’au 6 septembre. COMBATS DE JULVECOURT(55) – 6 / 7 / 8 septembre 1914 Le régiment quitte Verdun le 6 septembre se dirigeant sur Les Souhesmes. La 72° D.I. est engagé et doit faire pression sur le flanc gauche de l’armée du Kronprinz. Le régiment reste le 6 et 7 septembre, sous le feu de l’artillerie lourde et de campagne, puis il est engagé, le 8 septembre, dans la direction de Julvécourt. Le 8 au soir, sa mission terminée, il reçoit l’ordre de bivouaquer à Souhesmes, d’où il repart, le 10, pour se porter en soutien d’artillerie au plateau d’Osches. Enfin, le 10, dans la nuit, le 351° cantonne à Lempire où il reste jusqu’au 14septembre, détachant un bataillon au bois de la Queue-de-Mala. Un renfort de 200 hommes arrive le 11, en même temps que le commandant DUFAY qui prend le commandement du régiment. COMBATS DE BRABANT – 17 septembre 1914 v Le 14 septembre, le 351° reçoit l’ordre de se rendre à Bras. v Le 16, après avoir reçu un nouveau renfort de 600 hommes vers 15heures, le 351° se porte sur Samogneux où se trouvent déjà des éléments du 365°. v Le régiment attaque et enlève Brabant, le 17 au soir, et tient le front de la Meuse, à la croupe à l’est de Brabant. v Le 18 septembre le lieutenant colonel d’Estival prend le commandement du régiment. v Relevé dans la nuit par le 303°; le régiment cantonne à Charny jusqu’au 21, à Champneuville les 22/23 septembre et reprend les avant-postes le 23 à Brabant (5° bataillon) et à Haumont (6° bataillon). Ce front est ramené en arrière le 24, le régiment tient alors le front Samogneux – côte 344 avec un bataillon, l’autre bataillon au repos à Vacherauville. A ce moment, la guerre de tranchées est commencée, et des deux cotés on commence à organiser des défenses accessoires en avant des tranchées. GUERRE DES TRANCHEES RECONNAISSANCE DE FORGES – 3 octobre 1914 Le 1° octobre, le 351° qui est passé sur la rive gauche le 28 septembre, prend les avant- postes sur le front : Bethincourt–Forges. Le 3 octobre, une reconnaissance est ordonnée sur le bois de Forges, afin de se rendre compte de l’importance des forces ennemies. La 20° compagnie, chargée de cette mission est prise sous le feu d’artillerie et de mitrailleuses et doit renoncer à avancer. Dans la soirée, attaque allemande qui s’empare de Forges. Nous réoccupons ce village le lendemain 4 octobre. COMBAT DU HAUT BOIS – 7 / 8 octobre 1914 Le 5, le 351° reçoit l’ordre de se porter sur Moranville et Grimaucourt dans la Woëvre. Marche de 40 kilomètres exécutées de nuit, après cinq jours de séjour aux avant-postes. Le 8 octobre, le 351° s’empare de la ferme au Haut-Bois, faisant quelques prisonniers et prenant deux mitrailleuses. Le 9, le terrain conquis est abandonné sur ordre et le 351° se porte sur Manheulles, prend les avant-postes à Pintheville et Riaville jusqu’au 20 octobre. Le 13 octobre, une attaque allemande sur le front du régiment échoue complètement. REPRISE DE BRABANT – 23 octobre 1914 Le 20 octobre, le 351° reçoit l’ordre de se porter sur Bras d’où il repart le 22 avec mission de reprendre Brabant et Haumont que l’ennemi a occupé depuis le départ du régiment. Le 5° bataillon s’empare de Brabant, le 6° bataillon d’Haumont et ce front est ainsi tenu jusqu’au 30 octobre, date à laquelle seul le sous secteur de Brabant reste affecté au 351°. Le 351° s’y trouve encore le 20 décembre 1914. ATTAQUE DU 20 DECEMBRE 1914 Le régiment exécute une attaque faisant partie d’un ensemble d’opérations offensives. Le 5° bataillon, soutenu par la 6° dans les tranchées, fait une progression de 400 mètres, sous un feu intense et convergent d’artillerie et s’installe dans les nouvelles positions. L’opération a couté 14 tués dont 2 officiers et 250 blessés. Le 5° bataillon conserve le sous-secteur de Brabant jusqu’en février 1916, mais entre temps le régiment détache deux fois le 6° bataillon pour prendre part à des opérations actives dans la Woëvre. 1915 COMBAT DE GUSSAINVILLE – 5 avril 1915 Le 1° avril 1915, le 6° bataillon du 351° entre dans la composition d’un régiment de marche, sous les ordres du lieutenant colonel BERNARD, du 351° qui vient d’arriver en remplacement du lieutenant colonel DESTIVAL, nommé chef d’état-major du 10°C.A. Le 6° bataillon attaque le 5 avril la cote 222, nord-est du bois de Buzy et s’y installe. Stationnement de huit jours dans la boue liquide, puis cantonnement à Braquis. Le 5 mai, le régiment de marche est dissous, le 6° bataillon du 351° rejoint le 5° avec le lieutenant colonel. Ce bataillon tient le secteur d’Haumont pendant quelques temps puis celui du bois de Consenvoye, assez calme, mais exigeant d’énormes travaux d’entretien et de défense.
1916 BATAILLE DE VERDUN Le 21 février 1916, l’attaque allemande sur Verdun se déclenche et le 351° reçoit le premier choc. Les compagnies et mitrailleuses tiennent Samogneux jusqu’au bout, selon les ordres reçus et finissent par y être mis dans une situation intenable par suite de la convergence des tirs d’artillerie allemande et française sur Samogneux. Les mitrailleuses dissimulées sous des abris au pont détruit à la sortie nord de Samogneux sont écrasées ou ensevelies par nos 155 tirants sur le village, le croyant aux mains de l’ennemi. Les éléments restant du 351° se retirent en bon ordre, félicités par le général commandant le 30° C.A. (Ordre N° 10) Le 351° se reconstitue rapidement, quitte la 72° D.I. et en avril 1916 est appelé à tenir le dur secteur de Nieuport-Ville (Belgique) où il continue à affirmer sa valeur et son entrain, n’abandonnant jamais un pouce du terrain confié à sa garde, tenant, malgré, des pertes nombreuses et sous les plus violents bombardements. Les premières lignes furent pénibles à occuper en raison du bombardement continuel par grosses torpilles allemandes. Incorporé dans le 2° C.A. pour une attaque sur la Somme (secteur de Berny-en-Santerre), le 351° affirme son endurance et son indéfectible moral, en tenant les tranchées dans des conditions très pénibles et en accomplissant les plus durs travaux (19 novembre au 12 décembre 1916). 1917 Rappelé avec son ancienne division pour reprendre le secteur de Nieuport-ville, le 10 janvier 1917, le 351° clôt la série de ses combats, en repoussant, le 23 avril 1917, une forte attaque d’infanterie précédée d’une émission de gaz et d’un violent bombardement. Cf Un brave du 351e RI Enfin le 22 mai 1917, le 351° est dissous et cité à l’ordre du 36° C.A.
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